

Générique de Publicité pour le rayon jouets du magasin Au Capitole à Toulouse
Réalisation : Réalisateur inconnu
Le cinéma qui concerne la région émane des milieux du cinéma national, plus rarement international mais aussi des Toulousains de Paris et de Toulouse, deux populations militantes d’un Midi qui mordait naguère sur l’Aquitaine, le Languedoc et le Roussillon, modérément investi dans la production par prudence terrienne.
Les images régionales dépendent donc d’une histoire globale qui pèse sur les spectacles, la littérature, l’imaginaire antérieurs au cinéma et plus encore sur ce dernier, d’abord sans répertoire et qui acquiert rapidement statut d’industrie planétaire.
La région est un lieu source qui permet de saisir comment naissent des films, le trajet de personnalités ou les compagnonnages influents. Ponctuellement cette dynamique est favorisée par un contexte décentralisateur. De même que des Américains cèdent à la bergère de Lourdes, des Toulousains abordent en Terre de Feu, en Chine, promeuvent le Venezuela, les Inuit.
Si le cinéma est un art du temps et de l’espace, le lieu est une des figures de l’espace, matière de l’expression et d’une création parfois singulière, voyez Rouquier, Téchiné. Au delà, chaque région joue son rôle dans l’imaginaire national et le cinéma participe au tissage des représentations. Que de Gascons glorieux (Henri de Navarre, les Mousquetaires, Bernadette), stéréotypés ou ridicules selon les périodes et les émetteurs. Que d’absences aussi quand la région disparaît au profit d’un Midi ou d’une nation génériques.
Des désirs, de la difficulté de tourner en région sont nées les images d’ici et quelquefois d’ailleurs. Elles témoignent moins d’un lieu que d’une façon de le voir, de ne voir que lui (tant de pèlerinages !), de ne voir rien de lui (que voit-on de Lourdes ?), de le vendre ou l’aimer.
La promenade en images vaut avec ses chicanes.
Réalisation : Réalisateur inconnu